Comment fonctionne une mutuelle étudiante ? Les bons à savoir !

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À priori, dès leur inscription à l'université, les étudiants doivent simultanément souscrire une mutuelle santé. Cependant, depuis la rentrée 2019/2020, une nouvelle réglementation a été mise en vigueur imposant des conditions de souscription conçues pour fournir aux personnes n'ayant toujours pas intégré la vie professionnelle un niveau de protection optimal. Dans cet article, nous vous expliquons le mode de fonctionnement de la mutuelle pour étudiants et les aides gouvernementales proposées pour la financer.

La mutuelle pour étudiants : définition

Avec une mutuelle spécialement destinée aux étudiants, vous pouvez couvrir vos dépenses futures liées à la santé. Cette formule complète la Sécurité Sociale en vous donnant accès à des garanties supplémentaires qui varient selon les offres proposées par l'assureur. Cependant, il convient de rappeler que la mutuelle ne prend pas effet dans l'immédiat. Il y a une période de carence à respecter indiquée dans le contrat. Les remboursements commencent un à trois mois après la signature du contrat. Il faut même attendre neuf à douze mois pour les soins dentaires et optiques.

Une fois le délai de carence écoulé, vous êtes entièrement pris en charge pour les dépenses non couvertes par la Sécurité Sociale à savoir les visites chez le médecin, les frais d'hospitalisation, les médicaments mais aussi les traitements de médecine douce. Comme indiqué sur le contrat de la mutuelle étudiante, vous devez par la suite payer les cotisations mensuelles afin de bénéficier des garanties présélectionnées.

Comment ça marche ?

Pour obtenir une couverture maladie complémentaire, les étudiants doivent payer une cotisation qui sera versée au pot commun. La cotisation correspond à la souscription à la mutuelle. De manière plus schématique, chaque adhérent cotise pour les autres. Puis, en temps voulu, il bénéficie lui aussi de cette offre.

Dès qu'il y a une dépense, l'assuré profite simultanément d'une couverture de base fournie par la Sécurité Sociale et d'une assurance complémentaire. Néanmoins, les niveaux de remboursement varient en fonction des garanties indiquées sur le contrat. Cela signifie que certains frais de santé sont couverts par le gouvernement, d'autres par la mutuelle.

Notez que les mutuelles des étudiants ne sont accordées qu'aux personnes inscrites dans un établissement universitaire. En vue des faibles moyens de ces derniers, les assureurs leur proposent des tarifs plus abordables que pour une mutuelle ordinaire. Le processus d'inscription est simplifié et les garanties adaptées aux besoins spécifiques des adhérents.

Est-elle obligatoire ?

Pour faire court, la souscription à une mutuelle étudiante n'est pas une obligation en soi. Cependant, comme pour toutes les complémentaires santé, elle est vivement recommandée. En effet, la couverture fournie par la Sécurité Sociale ne concerne que soixante-dix pour cent des frais médicaux. Ce pourcentage s'applique aussi bien à cette catégorie spécifique d'adhérents qu'aux professionnels salariés et indépendants. Plus encore, lorsqu'on doit faire face à des dépenses hospitalières, à des maladies lourdes et à des soucis dentaires, le niveau de couverture baisse considérablement. Cela ne fait que souligner l'importance de recourir à une complémentaire santé pour couvrir l'ensemble des dépenses médicales.

Bien souvent, les étudiants ont tendance à négliger l'importance d'être assurés. Se considérant jeunes et en parfaite santé, ils préfèrent éviter cette dépense mensuelle perçue comme inutile, ce qui est assez compréhensible. Les étudiants disposent souvent de revenus modestes. En cas de problème de santé, ils peuvent même renoncer à se soigner. Ou encore, ils se retrouvent dans l'obligation de devoir tout payer de leur propre poche : des frais pharamineux qui peuvent bouleverser leur budget et déstabiliser leur quotidien.

Par ailleurs, la mutuelle apporte à ses adhérents un sentiment de sécurité qu'il ne faut négliger. Elle leur permet de se focaliser sur leurs responsabilités académiques en toute tranquillité. Cela dit, toutes les mutuelles ne se valent pas. Il faut donc prendre le temps de choisir l'offre la plus adaptée à votre budget et à vos besoins.

Les aides financières pour étudiants à revenus modestes

Les étudiants qui bénéficient d'une bourse gouvernementale peuvent également obtenir une aide financière pour payer leur mutuelle. Cette subvention porte le nom de l'aide mutuelle santé étudiante également connue sous l'acronyme ACS. Voici donc les conditions d'éligibilité :

  • Être âgé de 16 à 49 ans ;
  • Habiter dans une région fournissant cette subvention ;
  • Être étudiant de l'enseignement supérieur ;
  • Être inscrit dans un institut de formations sanitaire et sociale ;
  • Bénéficier d'une bourse de l'enseignement supérieur
  • Bénéficier d'une bourse régionale au titre des formations sanitaire et social
  • Bénéficier d'une aide du Fonds régional d'aide sociale
  • Bénéficier d'une aide du Fonds national d'aide d'urgence annuelle ;
  • Avoir des revenus supérieurs au plafond de l'ancienne CMU-C, soit 767 €/mois.

Une autre aide financière existe : la CSS. Cette complémentaire santé des étudiants est un dispositif accordé sous certaines conditions notamment celle de la situation financière de l'adhérent. Il s'agit de la version actuelle de la couverture maladie universelle assurant un remboursement de la part complémentaire des frais médicaux, ce qui représente une aide significative pour les étudiants à faibles revenus.

La CSS peut être payante avec un remboursement de 8 euros par mois. Dans certains cas, elle est proposée gratuitement. Les avantages obtenus via cette complémentaire santé sont nombreux à commencer par la garantie d'absence de frais et de dépassements d'honoraires.

Par ailleurs, elle s'applique aux consultations chez un médecin généraliste ou un spécialiste. Elle permet également de couvrir les dépenses du séjour à l'hôpital et vos médicaments prescrits sous ordonnance. Pour les prothèses auditives, dentaires et les lunettes de vue, ces dispositifs sont couverts à 100%.

A savoir : Pour se voir octroyer une CSS, il faut respecter le critère de l'âge, de la situation financière et familiale, sans oublier les frais de soins ophtalmologiques et dentaires.